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Writer's pictureEdith Paul

Dialogue entre moi et moi (Réf. : Le réflexe de me rejeter et de me laisser tomber)

Updated: Jan 24




Dialogue entre moi et moi

Il y a parfois des mémoires de vies antérieures qui influencent notre vie quotidienne, peu importe le nombre de vies passées. C’est le cas de celle-ci.


Il y a plusieurs mois, j’ai visité ce souvenir pour changer une partie de la charge énergétique présente et, ce matin, mon attention fut attirée vers ceci.


J’ai pris conscience dernièrement que je peux faire tout plein de choses dans ma vie, mais quand vient le moment de passer à l’action pour honorer ce pourquoi je suis ici sur terre, je bloque, je me retrouve dans un espace néant. Bien que j’agisse en partie en fonction de pourquoi je suis ici, je sais qu’il est possible pour moi d’être plus que ce que je suis en ce moment, et c’est en présence de ceci que je ne réussis pas à aller de l’avant.


Dans cette mémoire, je me suis laissée tomber, je me suis fait disparaître (non pas physiquement, mais énergétiquement).


Pour te mettre dans le contexte de cette mémoire : j’étais un petit garçon d’environ 10 ans et je vois mes amis me quitter, ils sont tous ensemble, ils ne se préoccupent pas de moi, ils ont du plaisir sans moi. J’ai vécu de l’abandon et du rejet et, pendant l’espace d’un instant, j’ai expérimenté une série d’énergies fortes qui, encore aujourd’hui, plusieurs vies plus tard, influencent ma vie.


Ce matin, la possibilité d’écrire à ce sujet s’est ouverte devant moi. Sous ma plume, un dialogue entre moi et moi s’est créé. Je suis restée dans l’énergie présente sans tenter de changer la trajectoire de l’énergie en place, et l’expérience fut merveilleuse ! Comme tu verras, c'est le petit garçon que j'étais qui parle.


Bonne lecture !


- Que dirais-tu de te faire réapparaître ?

- Non, il faut que mes amis voient le tort qu’ils m’ont fait.

- Et que se passera-t-il s’ils voient le tort qu’ils t’ont fait ?

- Ils vont s’excuser.

- Et qu’est-ce que ça va créer en toi ?

- Un sentiment de mieux-être, comme si les choses se replacent en moi, mais j’ai toujours disparu. (L’entêtement qu’ils doivent s’excuser reste en place. C’est une idée fixe. Je veux avoir raison.)

- Et s’ils ne s’excusent pas ?

- Je vais attendre jusqu’à ce qu’ils s’excusent.

- Et ça fait combien de vies que tu es dans cet espace ?

- Plusieurs. Mais je suis prêt à attendre. Ils viendront ! En s’excusant, ils prendront soin de moi ! En me laissant derrière, ils ont arrêté de prendre soin de moi.

- Et pour quelle raison doivent-ils prendre soin de toi ?

- Parce qu’ils sont mes amis et les amis prennent soin de moi.

- Et quand ils prennent soin de toi, qu’est-ce qui se passe pour toi ?

- Je me sens bien, aimé, correct, une bonne personne, important, spécial, chanceux.

- Et tu vas attendre pour eux de venir s’excuser avant de te permettre ceci pour toi ?

- Il est vrai que ça ne fait pas beaucoup de sens. (Je perçois une énergie en moi qui désire encore avoir raison. Mais ce n’est plus relié à cette mémoire.)

- Donc, t’es prêt à laisser aller l’attente de leurs excuses ?

- Oui !

- Et le fait de t’être laissé tomber, où en es-tu ?

- J’ai un désir de vengeance envers mes amis. Ils m’ont fait de la peine et j’ai un désir de me venger. C’est dans mon cœur.

- Et que vas-tu faire pour te venger ?

- Je me suis fait disparaître, ainsi, ils ne me retrouveront plus. Je les prive de ma présence et tant pis pour eux ! Ils ne méritent pas ma présence de toute façon.

- Et, est-ce que ça a marché ?

- Ils ne s’en sont pas aperçus. Ils ont continué leur chemin sans se soucier de moi.

- Et ce désir de vengeance, est-il encore présent ?

- Oui, mais je vais le laisser aller. C’est difficile de le maintenir en place et, de toute façon, ils ne se retourneront jamais pour me regarder. Ils continuent leur chemin.

- As-tu par hasard un désir de vengeance envers toi ? Est-ce toi que tu as puni en te faisant disparaître ?

- Oui, je me suis puni de ne pas avoir été ce qui était requis pour faire partie du groupe. Alors, je mérite de me punir pour l’éternité. Je m’en veux tellement.

- Et le fait de t’en vouloir, qu’est-ce que tu tentes de créer ?

- De me punir pour que je ne recommence plus.

- Ne recommence plus quoi ?

- D’être moi !

- Parce qu’être toi est mal ?

- Oui, les gens n’apprécient pas. La preuve : mes amis m’ont laissé tomber. Et ça, ça veut dire que je ne suis pas ce qui est requis.

- Tu n’étais peut-être pas ce qui était requis pour eux, mais ça ne veut pas dire que tu n’es pas ce qui est requis !

(Espace de temps s’écoule, puisque les énergies bougent)

- Mais pourquoi m’ont-ils laissé tomber si je suis ce qui est requis ?

- Parce qu’ils ne pouvaient pas apprécier qui tu étais. Qu’est-ce qui s’est passé avant qu’ils te laissent tomber ?

- Je leur ai offert un nouveau jeu.

- Et après ?

- Ils ont réfuté ce que je leur offrais… Aujourd’hui, je perçois que ce que je leur offrais comme nouveau jeu était une possibilité qui n’existait pas dans leur univers. Ils ont donc dit non à ce qui n’existait pas dans leur univers et non pas à ce que je leur offrais. Leur refus n’était pas relié à moi, mais à leur propre univers. Ils ont préféré choisir quelque chose qu’ils connaissaient, plutôt que de s’ouvrir à quelque chose qu’ils ne connaissaient pas.

- Et après cette prise de conscience, où en es-tu avec ton désir de te punir ?

- Ben ! Ce n’est plus tellement approprié.

- Et ton désir de vengeance envers eux ?

- Parti !

- Et ton désir de vengeance envers toi ?

- Il reste quelque chose.

- Qu’est-ce que c’est ?

- Je m’en veux d’être moi ! J’ai une rancune envers moi-même !

- Ah oui ?

- Oui !

- Qu’est-ce qui crée cette rancune ?

- Je m’en veux d’être celui qui ne plaît pas à tous ! Je m’en veux d’être celui qui ne dit pas toujours ce qui est approprié. Je m’en veux de dire des choses qui sont des blagues pour moi, alors que ce n’est pas drôle pour les autres. Je m’en veux d’être celui qui dérange par sa présence ou par ses paroles. Je m’en veux d’être moi, quoi !

- Et le fait de t’en vouloir, que tentes-tu de créer avec ceci ?

- En m’en voulant, c’est ma façon à moi de démontrer aux autres comment j’ai conscience que je ne suis pas comme eux. M’en vouloir, c’est un peu comme pour m’excuser auprès des autres de ne pas être comme eux ! C’est comme s’il fallait que je sois comme eux pour me permettre d’être acceptable et accepté. Et il y a aussi le fait que de m’en vouloir, j’ai le désir secret qu’en agissant ainsi, je vais changer.

- Crois-tu que tu puisses changer l’essence de qui tu es ?

- Non ! Et c’est là le problème !

- Que veux-tu dire ?

- Si mon comportement, mes paroles et mes idées ne sont pas acceptables pour les autres, que me reste-t-il de bon en moi ?

- Es-tu en train de dire que ce qui est bon en toi est représenté par ce que les gens acceptent ?

Pause, en réflexion.

- Oui, il semblerait que ce soit ainsi. Si les gens n’acceptent pas quelque chose de moi, à quoi bon continuer à être moi ?

- Mais pourquoi te limiter à être ce qui est accepté ?

- Ça crée la paix et l’harmonie pour tous.

- Ah oui ?

- Ben oui !

- Et l’harmonie en toi, qu’est-ce que t’en fais ?

- Que veux-tu dire ?

- Est-ce que tu crées l’harmonie en toi en étant que ce qui est acceptable aux yeux des gens ?

- Oui et non ! Oui, dans un sens, car je n’ai pas à gérer ce que je vis intérieurement lorsque je suis accepté par les autres.

- Et que vis-tu en toi lorsque tu n’es pas accepté ?

- Un grand désordre, beaucoup de bruit, des inquiétudes, des réprimandes, je m’en veux et je ressasse tout ceci en boucle. La peur, la terreur, l’effroi sont parfois aussi présents.

- C’est beaucoup d’émotions à vivre lorsque tu n’es pas accepté, n’est-ce pas ?

- Oui, j’avoue que je n’avais pas pris conscience de ceci avant.

- Et je comprends pourquoi tu choisis d’être et de faire ce qui est requis pour être accepté.

- Oui, moi aussi ! Quand je dis, je fais ou je suis ce qui n’est pas accepté/acceptable pour les autres, je vis un enfer intérieurement.

- Donc, il vaut peut-être mieux pour toi de continuer à faire ce qui est acceptable par les autres.

- C’est lourd quand tu dis ceci, c’est comme si j’étais esclave de ce que les autres pensent et disent de moi. Ça ne me donne pas grand choix de possibilités d’être et mon originalité prend le bord.

- Ton originalité, es-tu intéressé à elle ?

- Je sais que quand je suis original, je me sens bien. J’ai de l’espace en moi et autour de moi. En fait, je deviens espace. C’est léger en moi et autour de moi, j’ai l’impression de flotter. Tout circule en moi avec fluidité, comme si je suivais un courant sans obstacles. La paix m’habite, je me sens en vie, je suis présent et joyeux.

- Ça semble être un espace merveilleux à être !

- Oui, ça l’est ! Ces instants reflètent le pourquoi je suis ici.

- Donc, tu es ici pour être original ?

- Il semblerait que oui ! Je n’avais pas pris conscience de ceci avant. Merci de m’écouter, ça me fait du bien !


Et j’ai arrêté la rédaction, car mon corps avait faim.


Le simple fait d’avoir pris le temps d’écrire ceci a transformé mon énergie et j’ai eu conscience que l’originalité fait partie de l’essence de qui je suis vraiment. Cette originalité me fait vivre naturellement la légèreté, l’espace, la joie et l’harmonie de qui je suis vraiment. Et ça me donne une force incroyable ! Et, bien sûr, elle ne fera pas le consensus de tous ! :)


Ce fut intéressant pour moi de reconnaître comment le fait d’être en présence de ce que j’ai vécu avec l’état d’esprit que j’avais au moment où je l’ai vécu il y a quelques vies passées, plusieurs situations se sont transformées par elles-mêmes.

Combien de fois, dans le passé, j’ai tenté de changer certaines choses en moi en pensant que ce n’était pas correct d’agir ou d’être ainsi... en fait, tout ce que ça a créé, c’est de ne jamais trouver la paix avec moi-même.


Si tu désires te libérer de tes mémoires, il te faudra être vrai avec les énergies du moment. Et il se peut qu’à la suite de ta première visite de ces mémoires, tu aies de nouvelles prises de conscience. Par exemple, après avoir relu le texte, j’ai réalisé que mes amis ne m’ont pas laissé tomber, mais que je m’étais plutôt rejetée parce qu’ils n’avaient pas accepté mon jeu. Je me suis imposé le rejet en laissant le groupe continuer sans moi. Je me suis abandonnée, je me suis laissé tombée énergétiquement parce que je n’étais pas ce qui était requis, selon mes points de vue de l’époque.


Où en suis-je par rapport à cette mémoire ? J’ai une immense gratitude par rapport à ce moment où je m’étais imposé l’abandon et le rejet. La souffrance est souvent le catalyseur pour attirer notre attention et nous ouvrir à quelque chose d’encore plus grand et plus vrai pour nous.


Ce dialogue est venu confirmer et renforcer ce que je sais possible pour moi et bien qu’il me reste encore des prises de conscience à recevoir ainsi que des croyances à me défaire, je sais que reconnaître mon originalité est une partie du puzzle qui vient défaire le réflexe de me rejeter et de me laisser tomber afin que je sois la contribution que je suis vraiment. Yeahhhhhh !


Est-ce que tu te reconnais dans certaines parties de ce dialogue ?


Est-ce qu’écrire serait une avenue à utiliser pour prendre conscience de ce qui vit en toi ?


Laisse-moi tes commentaires ci-dessous, je serai ravie de te lire ! :)

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